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E. La protection des maisons populaires
La protection du patrimoine de l'architecture populaire
en République tchèque est ancrée dans
la loi sur la protection du patrimoine d'État.
Malheureusement le fait de déclarer un bâtiment
monument classé ne signifie pas qu'il sera
sauvé à cent pour cent. Les moyens
d'État sont assez limité même dans ce
domaine ce qui veut dire que la conservation ou la ruine
d'un bâtiment historique dépend dans la plupart
des cas de l'approche de son propriétaire. Il est
évident que le manque de formation ainsi que de la
conséquence des fonctionnaires des bureaux de
construction a causé le dégoût de la
plupart des habitants de la campagne envers une adaptation
éventuelle à un standard autre que urbain.
Paradoxalement c'étaient précisément
les habitants des villes qui ont restauré une grande
partie des bâtiments en ruine pour les transformer en
résidences secondaires. C'est surtout dans les
régions de montagnes (le Massif tchéco-morave)
où l'on a su préserver des complexes de
maisons entiers, malgré la nature de reconstruction
non spécialisée. Beaucoup de bâtiments
uniques, qui autrement auraient du céder à
l'évolution de la société
contemporaine, ont été
transférés dans les musées en plein
air, conçus selon le modèle scandinave
à plusieurs endroits de la République
tchèque et Tchécoslovaque d'antan. En Moravie
on a réalisé les complexes suivants: Le
Musée de Valachie à RoÏnov pod
Radhotûm (fondé en 1911), La Réserve des
bâtiments populaire Vysoãina - Vesel kopec
(fondée en 1967), le Musée du Village de la
Moravie du sud-est à StráÏnice
(fondé en 1973).
Un autre moyen de protection du patrimoine populaire est
de déclarer une réserve classée et
éventuellement une zone classée avec un
régime de protection libre. Cette réserve ou
zone abrite des bâtiments de plus ou moins de valeur
tout en protégeant leur entourage et leurs liens
mutuels. Malgré la longue préparation
législative de ce type de protection on n'a pu
déclarer les 60 réserves de villages
classées qu'en 1995.
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